Développeur, mais pas à n’importe quel prix : le piège du "No Life"

Développeur, mais pas à n’importe quel prix : le piège du "No Life"

Dans l’univers du développement il est facile de tomber dans le piège du "I'm developer, I have no life.". Pendant longtemps, j’ai cru que c’était un passage obligé. Travailler tard, sacrifier son sommeil, mettre de côté ses loisirs et sa vie sociale… Mais les conséquences sont bien réelles et elles ne valent pas le coup.

Aujourd’hui, je veux partager avec vous cette leçon durement apprise.

Le code ne doit pas voler vos nuits

L’insomnie est un mal silencieux qui ronge beaucoup de développeurs. On se dit : "Allez, encore une ligne de code et j’arrête." Mais cette ligne en appelle une autre, puis une autre… Et avant même de s’en rendre compte... il est 3h du matin.

Le problème ? Notre cerveau a besoin de repos pour fonctionner correctement. Un manque de sommeil prolongé entraîne une baisse de productivité, des problèmes de concentration et pire encore, un impact sur la santé mentale.

Le code peut attendre. Votre santé, NON.

La sédentarité : l’ennemi invisible

Le télétravail a encore renforcé cette tendance: je bouge moins, je sort moins, et petit à petit, mon corps en souffre. Fatigue chronique, douleurs dorsales, perte d’énergie… Tout ça, je l’ai vécu.

Le développement, c’est du long terme. Si vous voulez tenir sur la durée, prenez soin de votre corps autant que de votre code. Faites du sport, marchez, étirez vous. Un corps en bonne santé, c’est un esprit plus alerte et plus créatif.

Une vie sociale en chute libre

Passer ses journées derrière un écran, c’est bien pour le travail mais qu’en est il des relations humaines? Moins de sorties, moins d’interactions physiques… J’ai compensé en étant plus actif sur les réseaux mais soyons honnêtes : un message ne remplacera jamais une vraie conversation, un dîner entre amis ou un sourire sincère.

Ne laissez pas le code vous isoler. Les connexions humaines sont essentielles, que ce soit pour votre bien-être mental ou simplement pour profiter pleinement de la vie.

Quand le plaisir disparaît

Quand on est passionné par son métier on a parfois du mal à décrocher. Mais si le développement devient votre unique centre d’intérêt, tout le reste commence à perdre de sa saveur.

J’ai réalisé que même des choses simples comme aller au restaurant, partir en vacances ou voir un film ne m’attiraient plus autant. Ne laissez pas le développement absorber toute votre énergie. Cultivez d’autres passions, prenez du recul, explorez le monde en dehors du code.

Prenez soins de votre famille et nourrissez vos relations!

La leçon que j’ai apprise

Aujourd’hui, je comprends une chose essentielle :

  • Le développement est un métier passionnant mais il ne doit pas devenir une prison.
  • La famille, sa femme, les enfants, les amis et les moments de partage sont aussi importants que le succès professionnel.
  • Et quand les choses iront mal, ce ne sont ni vos lignes de code ni votre GitHub qui seront là pour vous réconforter mais les personnes qui comptent pour vous.

Ma santé a pris un coup… et je ne peux pas tout dire

Je vais être honnête, cette vie m’a coûté plus que je ne peux le partager publiquement. Insomnies, fatigue extrême, stress… des choses dont on parle peu mais qui détruisent lentement.

Quand on est pris dans cette spirale on ne s’en rend pas compte tout de suite. On repousse ses limites en pensant que c’est temporaire, que ça ira mieux après la prochaine livraison, après le prochain lancement… Mais la vérité c’est que les livraisons en production et les deadlines ne remplaceront jamais le sourire d’une personne chère, ni des mots réconfortants d’un proche.

Prenez soin de vous. Vraiment. Parce que quand la santé flanche, aucun projet, aucun client, aucun repo GitHub ne viendra vous sauver.

Je ne dis pas d’arrêter de coder ou de ralentir votre progression. Mais faites le intelligemment sans sacrifier votre bien-être. Trouvez un équilibre, protégez votre santé mentale, physique et surtout, n’oubliez pas de vivre.

Maintenant, Je suis développeur, et j’ai une vie… du moins, ce qu’il en reste.

TakkJokk,