Conseils pratiques pour réussir un entretien technique
Passer un entretien technique, c’est souvent un moment stressant même pour les développeurs les plus expérimentés. Entre le stress, la pression du temps et le fait d’être observé pendant qu’on code, il est facile de perdre ses moyens. Avec la bonne préparation et une approche structurée, cet exercice peut devenir bien plus fluide. J'ai essayé une méthode claire et structuée pour aborder un entretien technique comme un pro. Même si souvent j'ai échoué à la fin de l'entretien assez souvent 😄.
La première chose à faire quand on vous présente un problème, c’est d’écouter attentivement. Vraiment écouter! Trop souvent, on se précipite à écrire du code avant même de comprendre le cœur du problème. Prenez le temps de lire ou d’écouter l’énoncé en entier. Posez des questions à votre interlocuteur pour clarifier certains points si nécessaire. Parfois, un simple détail mal compris peut vous mener dans la mauvaise direction.
Une fois que le problème est bien compris, prenez un exemple simple. Choisissez des données claires et testez le comportement attendu. L’objectif ici n’est pas encore d’optimiser mais simplement de comprendre comment l’entrée devient une sortie. C’est à ce moment-là qu’on identifie les cas particuliers ou les pièges logiques. Cela vous aidera aussi plus tard à vérifier votre code sur ces cas.
Ensuite, on peut penser à une solution brute. Oui, même si elle n’est pas optimale. Ce n’est pas grave si votre première idée n’est pas la plus rapide ou la plus élégante. Ce qui compte, c’est de poser une base, une approche naïve qui fonctionne. C’est sur cette base que vous allez construire votre vraie solution. Le gros avantage, c’est que cette version vous permet aussi d’avoir un point de comparaison quand vous allez commencer à optimiser.
Une fois la version brute en tête, il est temps d’optimiser. C’est là que l’expérience entre vraiment en jeu. Posez-vous des questions : y a-t-il des boucles inutiles ? Des appels redondants? Pouvez-vous utiliser une structure de données plus adaptée, comme une table de hachage, une pile ou une file? Pensez aussi à la complexité temps et mémoire. Et surtout, réfléchissez à la logique métier: un simple changement d’angle de vue rend la solution bien plus simple.
Quand vous avez une solution qui vous paraît correcte et optimisée, ne foncez pas tête baissée dans le code. Prenez un moment pour la parcourir mentalement, pas à pas. Vérifiez que chaque étape est claire pour vous. C’est aussi ce que les recruteurs veulent voir: que vous êtes capable d’expliquer votre raisonnement, de justifier vos choix. Un bon code, c’est bien. Un bon raisonnement, c’est mieux.
Après ce travail de réflexion, vous pouvez enfin passer à l’implémentation. L’objectif ici n’est pas juste de faire fonctionner le code mais de l’écrire proprement. Structurez votre solution, nommez bien vos variables, évitez les répétitions. Un code lisible et bien organisé montre votre professionnalisme. Et surtout, pensez à parler pendant que vous codez. Expliquez ce que vous faites, pourquoi vous le faites. Cela montre votre capacité à collaborer, à partager votre processus mental.
Enfin, testez... testez intelligemment. Commencez par des cas simples. Puis des cas un peu tordus. Essayez de casser votre propre code. Est-ce que ça tient quand les données sont vides ? Quand les valeurs sont extrêmes? Vous n’avez pas besoin d’écrire une suite de tests complète mais montrez que vous y pensez, que vous vous posez les bonnes questions. Et si vous trouvez un bug, montrez comment vous le corrigez. C’est aussi ça, être un bon dev: savoir réagir calmement aux erreurs.
Un entretien technique, ce n’est pas seulement une épreuve. C’est une discussion. Une occasion de montrer votre manière de penser, votre rigueur, votre capacité à résoudre des problèmes. Il ne s’agit pas d’être parfait mais d’être clair, structuré et humain dans votre démarche. Avec un peu de préparation et une bonne dose de calme, vous pouvez transformer cet exercice en opportunité.
Souvenez vous: un bon développeur, ce n’est pas celui qui code vite. C’est celui qui réfléchit bien.
TakkJokk,